dimanche 14 juin 2015

Qui suis-je ?

Un article que j'avais commencé lors de la création de ce blog et jamais fini, à tort si j'en crois les contacts que j'ai avec vous. Alors j'ai profité des orages qui me poussaient à rester (raisonnablement) chez moi pour compléter.


Rapide biographie

Oui, c'est moi, y'a longtemps...
Fille unique, je suis née au printemps 1966 en banlieue parisienne, au sein d'une famille de plusieurs générations d'enseignants (en biologie et géologie). Je n'avais que quelques mois lorsque mes parents m'ont ramenée en Bretagne, à Quimper, où j'ai résidé jusqu'au Bac avant d'être étudiante à Brest.

3 ans plus tard, je quittais la Bretagne pour continuer mes études à Marseille où je me suis mariée et ai eu un fils. Vie professionnelle aidant, j'ai ensuite atterri dans la région niçoise. 
J'ai habité plusieurs années dans une vallée de l'arrière pays à une cinquantaine de km de Nice puis, suite à ma séparation d'avec le père de mon fils, j'ai déménagé pour le Centre Var où je réside dorénavant avec mon nouveau compagnon.

Anciennes halles St François - Quimper
Professionnellement parlant, j'ai une formation en ingénierie (Bac E, Maîtrise de Technologie Mécanique, Doctorat de Mécanique des Solides) et je travaille dans l'industrie (groupe international de matériel électrique).  

Outre les voyages et la randonnée, évidemment, mes (principaux) centres d'intérêts sont la psychanalyse, les sciences et la métaphysique, l'artisanat d'art, les chevaux, ...

Enfin, pour clore ce chapitre généraliste, je dirai que l'une des choses que je déteste le plus est d'être privée de mon libre arbitre. Et, bien sûr, les personnes qui s'y essaient, quelle que soit la cause, l'intention ou la méthode.



Pourquoi la rando ?...

Lorsque j'étais enfant, mes parents considéraient en toute bonne foi que le meilleur endroit où je pouvais être hormis l'école était ... auprès d'eux. Autant dire que, dans une famille d'enseignants, cela ne me laissait pas grande liberté et que, malgré mes demandes répétées, j'ai dû faire une croix sur tout ce qui était colo ou autre scoutisme...
Or depuis qu'il avait abandonné la voile, mon père ne sortait plus le nez de ses livres d'histoire, et ma mère n'imaginait pas quitter plus de quelques minutes le monde civilisé et le bitume... Les sorties se résumaient donc à quelques vacances en hôtel demi-pension, avec visites historiques ou culturelles, alternées d'excursions botaniques ou géologiques. Ceci mis à part, à 11 ans je ne "connaissais le monde" que par procuration, à travers le programme de "ciné-conférences" quasiment éponyme. Le reste du temps je me contentais de dévorer des récits de voyages et d'expéditions sous mon dessus de lit transformé en tarp (mot que j'ignorais évidemment à l'époque) dans ma chambre. De grands noms comme Rébuffat, Kessel et Théodore Monod, parmi bien d'autres, ont bercé des rêves que, à l'époque, je croyais inaccessibles...


K du Styl - Hennebont - vers 1982
Hormis quelques virées (longuement négociées) sur les côtes bretonnes avec des camarades de classe et autres voyages plus ou moins scolaires, ma seule échappatoire à l'adolescence fut l'équitation. Je l'ai exploitée tant que j'ai pu, que ce soit par le temps passé dans les écuries et sur les concours, en participant à des randonnées de groupe lorsque nous partions en vacances dans les Hautes Alpes ou les Pyrénées Centrales, ou en explorant le Finistère avec ma jument.

Inutile de dire que, dès que cela a été possible, j'ai passé les vacances "à ma façon" : camping sauvage plus ou moins itinérant avec quelques ami(e)s, virée solitaire sur le pourtour méditerranéen en stop et bus avec mon sac à dos, vagabondage en voiture à travers la France et les pays (plus ou moins) voisins, ...

Durant mes études, j'ai eu par ailleurs la possibilité de participer à quelques missions humanitaires dans des pays lointains. Des séjours sédentaires une fois arrivés sur place (parfois non sans mal), de merveilleux et de (très) mauvais souvenirs, et des expériences toujours exceptionnelles. Nous étions sensés leur fournir une assistance sanitaire ou aider au développement local en leur enseignant diverses technologies, mais j'ai bien plus appris auprès d'eux que je ne leur ai apporté... Bref.

Choix familiaux et professionnels aidant, je suis ensuite restée sage et sédentaire durant des années... A la nuance près que résider en montagne (fut-elle dans les Alpes Maritimes) n'est pas toujours de tout repos, en particulier dans une maison isolée et mal équipée en forêt, alimentée en eau par une résurgence, loin des villages et à un bon km de la route, ... Même avec un (vrai) 4x4 il arrivait que je ne puisse compter que sur mes pieds pour rejoindre la civilisation en attendant le passage du chasse neige ou la décrue de la rivière,
Vous êtes sûrs qu'il faut aller bosser ? 
sans parler de la joie d'être privés d'eau courante plusieurs semaines à cause du gel hivernal ou de la sécheresse estivale, des rencontres imprévues avec sangliers agressifs et autre loup, ...

D'une certaine façon, j'y retrouvais un "état d'esprit" voisin de celui du randonneur à son bivouac... avec les bons et les mauvais côtés. Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce ne sont pas ces conditions de vie qui ont provoqué ma séparation, au contraire. La vie moderne et citadine est simple et confortable. Mais j'aimais cet environnement : la rivière à quelques mètres, le plaisir de cuisiner dans la cheminée et de faire son pain, de n'avoir qu'à sortir pour être en pleine forêt, d'avoir régulièrement la visite des chevreuils et des cerfs, de se faire narguer par les renards, de vivre au rythme des saisons, ... Et d'avoir des chevaux chez soi. Re-bref.
Vous êtes sûrs qu'il faut aller bosser ? (bis)

Après ma séparation, il y a quelques années, je souhaitais reprendre les loisirs itinérants : être libre de mes choix, aller de l'avant, ... Des aspects financiers, quelques hasards, et les conseils de mon médecin ont fait le reste, la rencontre de mon nouveau compagnon lui-même alpiniste et randonneur venant confirmer ce choix...



Comment je randonne ? 

J'ai commencé par des balades de quelques heures minutieusement préparées, avec un parcours, une thématique ou un objectif précis, où les pieds n'étaient qu'un moyen de transport. J'avais la sensation que, sinon, je ne ferais plus que marcher pour marcher sans plus "voir" le paysage. Il ne m'a fallu que quelques sorties pour comprendre mon erreur et redécouvrir l'envie d'aller là où le paysage m'appelle comme je le faisais autrefois à cheval ou en voiture.

Très vite, ma préparation s'est limitée à choisir une zone, déterminer quelques points de passage méritant une attention particulière et vérifier la compatibilité du tout avec le temps maxi dont je disposais.

Restait à me donner la possibilité d'améliorer l'autonomie, d'allonger les sorties, et donc à m'équiper en conséquence. C'est là que ça se compliquait... Bien sûr, j'avais déjà marché, parfois sur des distances importantes, et je connaissais l'itinérance en autonomie. Mais je n'avais jamais associé les deux et joué l'escargot avec ma maison sur le dos, ce qui change la donne lorsque de vieilles habitudes s'en mêlent. Et en particulier :
  • En voiture ou à cheval et à moins de n'emporter une chambre de l'Emirates Palace en kit pour les étapes, la question du poids ou du volume de l'équipement ne se pose généralement pas, ou peu. A l'époque, lorsque le matériel ne m'était pas imposé, je prenais donc pour seul critère la facilité d'acquisition et d'utilisation.  
  • Je n'avais jamais connu que des contextes où l'engagement (au sens général du terme, à savoir la gravité des conséquences possibles du moindre pépin) était soit quasi-nul soit au contraire très important. Dans le 1er cas je partais les mains vides ou presque, dans le second il me fallait envisager toutes les complications possibles et m'équiper (ou m'organiser) en conséquence. Je ne connaissais pas l'intermédiaire.
Finances au plus bas aidant, j'ai commencé par me contenter du matériel dont je disposais déjà, qu'il convienne réellement ou non, et le compléter du strict nécessaire au fur et à mesure des besoins et au hasard des soldes et autres braderies. Reste à optimiser le tout, c'est en cours.

Ceci étant...


J'aime
  • le vagabondage : De mes virées d'autrefois, j'ai gardé une optique plus "bohème" que "sportive" à mes sorties. J'aime à me qualifier de nomade (pour ne pas dire de marchombre...) et la randonnée, pour moi, est avant tout une rencontre : avec les lieux, la nature, les autres randonneurs, la vie locale, moi-même... Outre la sécurité, le critère est uniquement l'envie du moment. 
  • marcher seule, façon comme une autre de me sentir libre de mon pas et de mon parcours, de mes choix. Cela me rend en outre plus disponible pour les discussions du soir, une rencontre, ou simplement pour l'environnement, alors que le groupe (surtout lorsqu'il est composé de bavards) est une bulle m'accompagnant et m'isolant du reste. Seule exception (ou presque), les sorties que je fais avec mon compagnon : habitude aidant, nous avançons chacun à notre pas, rattrapant ou distançant l'autre en fonction du moment et du terrain.
  • marcher la nuit... Et ce même si mon organisme, lui, n'aime pas cela et me réclame avec insistance la position horizontale en général à partir de 3 ou 4h du matin... 
  • varier les plaisirs : j'aime les villages (marchés ruraux, fêtes de village, fontaines et quartiers anciens, ...), les ruisseaux, les lacs, les sous-bois, ... et les paysages indomptés : haute montagne, côtes sauvages, déserts, ... 
  • le vent, les tempêtes, les orages, ... A la condition de ne pas courir de risques, je me suis toujours sentie particulièrement sereine au cœur d'une bonne tempête, même si j'en respecte la violence et ne suis pas (trop) imprudente pour autant.  
  • ma boussole, ... J'ai mis le nez sur une carte dès que j'ai su lire, dans un environnement de marins de la vieille école qui faisaient le point à la Gonio ou au sextant lorsqu'ils ne pouvaient naviguer à vue. Alors inutile de dire que j'ai du mal à lâcher boussole et carte papier... Je n'ai rien contre le GPS, j'investirai peut être un jour, mais ce n'est pas dans les priorités d'autant que j'ai la sensation que ces appareils m'éloigneraient du paysage : l'orientation "classique" demande une attention aux lieux qui devient naturelle, qui est une des richesses de l'itinérance, et dont je crains que le GPS ne me fasse perdre l'habitude.

Je déteste
  • le froid, les variations brutales de température, les courants d'air sur la peau nue, ... Conséquence parfois très douloureuse d'un petit problème de santé qui peut, par exemple, me faire grelotter alors que je transpire à grosses gouttes. Mais ce n'est pas plus gênant en rando qu'ailleurs, voire moins.
  • les sols incertains : pierriers et autres descentes bien raides et glissantes sur lesquels je manque énormément de confiance en mes pieds et ralentis toujours beaucoup si je ne dispose pas de bâtons. Grande nostalgie pour les gros rochers de granite bien adhérents des côtes bretonnes... 
  • les routes et pistes monotones, qui me donnent envie de faire autre chose en marchant, d'accélérer le pas ou de changer de parcours, ...  

En pratique... et projets
  • vie professionnelle et autres contraintes obligent, je fais essentiellement des sortie courtes (de quelques heures à 3 jours) à proximité de chez moi, aussi souvent que possible. Les balades plus longues ou plus lointaines sont réservées aux vacances, surtout en été, quand d'autres obligations ne s'en mêlent pas et que les finances le permettent.
  • je ne sais pas vraiment courir et comme dit mon compagnon, je suis un diesel : ma vitesse moyenne, pauses comprises, dépasse rarement 4km/h sur des parcours variés (et, à croire que j'aime le 4, de l'ordre de 400m/h en montée). Quant à mon temps de marche journalier, il peut varier de quelques heures à plus de 12, sans autre réel frein que la lassitude ou la frustration de ne pas toujours profiter des paysages comme je le souhaiterais.
  • outre la rando, je m'amuse parfois sur de petites voie d'escalade (tant qu'elles restent ludiques : ne me demandez pas de passer plus d'une courte 5 en tête), et j'aime aller à la rencontre de sommets sélectionnés sur leur esthétique et ma capacité à les atteindre facilement (cotation F ou PD, altitude max dans les 4000), 
  • la majorité de mes sorties se décide au dernier moment, mais, dans ma liste d'envies à moyen terme on trouve les fjords de Norvège, un tour du Cervin en couple (réalisé à l'été 2015), le GR10 en solo, ... et au niveau des rêves plus fous, je citerai Wyoming, Pays de Galles, Ecosse, Argentine, Tadjikistan, ...  

Ellana - Image du Net

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