dimanche 14 décembre 2014

Projet : le GR10

Késako ? 
Le GR10, c'est un des GR traversant les Pyrénées.

Il y a quelques mois, lors de je ne sais plus qu'elle discussion au sujet de la randonnée et du pèlerinage de Compostelle, j'ai fait la remarque que celle qui me tenterait en priorité serait non pas Compostelle, mais la traversée des Pyrénées.
Sur le moment, j'avais dit ça comme on parle de ce que l'on ferait si l'on gagnait au Loto... Les Pyrénées, c'est plein de bosses, et c'est pas petit ! Les traverser à pied, c'est pas le truc qu'on fait un samedi matin avant d'aller au ciné... 

Photo du net 
Et puis petit à petit, l'idée a fait son chemin. De l'idée en l'air, c'est passé au "pourquoi pas ?" : grand, oui. Mais pas non plus immense. 8 à 900 km de marche suivant le trajet, et de l'ordre de 50 km de dénivelé. Ce n'est jamais "que" l'équivalent de 30 de mes randos "habituelles" à la journée et même si c'était il y a longtemps, j'ai déjà vadrouillé seule durant plusieurs semaines. En prévoyant de le faire cool sans marcher tous les jours, c'est jouable. Il faut juste en prendre le temps. Et du pourquoi pas, c'est devenu un projet...

Restait à préparer la balade... Et c'est là que les questions commencent ! Beaucoup viennent dans le désordre, mais c'est pas grave...

Par où passer ? 
A moins de ne vouloir se concocter un parcours sur mesure, et en oubliant le sentier du Piémont nettement plus au Nord, il existe 3 "circuits" classiques : Le GR10 (en rouge sur la carte) qui parcourt la "moyenne montagne" en France, le GR11 qui fait plus ou moins de même en Espagne (en vert) et, entre les deux, la HRP (carte), Haute Route des Pyrénées, qui suit au plus près les crêtes. 


Je ne parle pas un mot d'Espagnol et les versants Sud sont, à mon goûts, moins beaux (plus arides) et surtout moins représentatifs des Pyrénées que j'aime. Il me manquerait quelque chose si je passais à côtés des vallées verdoyantes des versants Nords... Quant à la HRP,  elle est splendide, mais plus isolée et je ne souhaite pas spécialement être "hors du monde" durant plusieurs semaines.
J'ai donc choisi le me baser sur le GR10. Me baser car rien ne m'interdit de faire des détours, que ce soit vers des sommets ou vers des villages et autres lieux touristiques. 


Photo du net
Dans quel sens ? 
Ben oui, c'est tout bête, mais la question se pose : Atlantique vers Méditerranée, ou inversement ? Spontanément, je serais allée vers l'Atlantique. Peut être pour l’attrait du Grand Ouest, peut être parce que j'habite au bord de la Méditerranée... Renseignements pris, la plupart des randonneurs le fond en sens inverse, de l'Atlantique vers la Méditerranée, et c'est dans ce sens qu'il est généralement décrit dans la littérature. Alors, pour une fois, je me rallie à la majorité... Par facilité ? Peut être. Mais aussi dans l'optique de, potentiellement, retrouver les mêmes personnes au hasard des bivouacs, au lieu de ne faire que les croiser. 

En combien de temps et quand ? 
Dans l'optique où je l'envisage, ce n'est faisable qu'en été. Il est généralement annoncé en plus ou moins 40 étapes soit un peu moins de 6 semaines. Pour y aller cool et dans une optique moins sportive que "touristique", en envisageant des détours et des journées de repos, je compte au moins 2 semaines de plus. Cela fait 8, voire 9. Soit 45 jours de congés... Pas simple. Reste à les obtenir. Le départ se fera donc "dès que je disposerai de ces 45 jours de congés aux compteurs et de l'autorisation de les prendre en une seule fois...". Ce sera probablement l'été 2016 en rajoutant quelques jours de congés sans solde (edit de décembre 2015 : à ce jour, j'ai été obligée de repousser à 2017).

Photo perso, du sommet du Vignemale
Quel logement ? 
Hormis sur quelques passages, on a le choix : hôtels, refuges, campings, bivouac, ... Pas envie d'avoir à réserver et à surveiller l'heure ou d'avoir à forcer l'allure lorsque j'ai envie de traînasser, pas envie d'avoir à faire des politesses à la foule de certains refuges les jours où j'ai une âme d'ours mal léché, etc... C'est parti pour le bivouac, sans m'interdire pour autant de passer la nuit en gîte d'étape ou refuge les jours où j'aurais des envies de compagnie et de discussions au chaud...
Avec deux corollaires : Le ravitaillement, et le matériel nécessaire, qui doit rester transportable... Et c'est là que les choses sérieuses commencent ! 

La suite ? 
  • Garder la forme... Pas envie de déclarer forfait après 3 ou 4 jours de marche même si, en étant attentive à ne pas "trop" en faire les premiers jours, la forme revient vite. Donc, d'ici là, continuer à faire des randonnées (un peu) sportives sans me prendre la tête pour autant. Surtout que, en ce moment, c'est pas gagné : quand ce n'est pas la pluie qui me coince au chaud, c'est les microbes... 
  • Remplacer petit à petit mon matériel. Stricto facto, j'ai tout ce qu'il faut : tente, réchaud, vêtements, ... je pourrais partir demain. Mais avec un tel poids sur le dos que je m'arrêterais au bout de 500m. Alors je vais faire une grande opération "allègement", en utilisant du matériel plus léger, et en apprenant à me passer du superflu même si je ne souhaite pas non plus basculer dans l'extrême inverse de l'opération commando... 
  • Rassembler les informations nécessaires... Ne pas être soudée à un parcours prédéterminé, oui, mais il y a des limites, et je n'ai pas envie de réaliser après coup que je suis passée à quelques km d'un lieu sublime sans le savoir. Possibilités de ravitaillement, détours à ne pas rater, ... Il y a de la lecture en perspective, et ce n'est pas pour me déplaire. Préparer, cela fait partie du plaisir, du moins à mon sens.


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