dimanche 1 novembre 2015

Marmite norvégienne

Autrement dit, housse isolante pour popote, ou Pot Cozy...


L'objectif : 

Photo du Net
Garder aux chauds (ou au frais) des aliments, que ce soit en attendant l'heure du repas ou, dans les cas extrêmes, le temps de manger... J'ai en effet bricolé ma première housse isolante il y a une bonne trentaine d'années lors d'un séjour où les conditions étaient tellement bonnes que, sans cet accessoire, mon repas était totalement froid avant que je ne l'aie fini (pour ne pas dire avant que je ne le commence)...

Prolonger la cuisson. Technique millénaire de cuisson lente parfaitement adaptée à certains plats, dont on retrouve des variantes un peu partout dans le monde. Ce qui ne gâche rien, il s'agit là d'une cuisson à moins de 100°C, qui préserve les nutriments sensibles aux hautes températures.
En rando, elle a l'avantage d'économiser du carburant et, suivant sa conception, de remplacer l'éventuelle housse de transport de la popote.


Le principe : 

Il est simple : former un "étui" isolant pour la popote, généralement en utilisant de l'isolant (mousses, chutes de matelas, isolants métallisés, ...) découpés et assemblés généralement par du ruban adhésif renforcé (duck tape) ou cousus.

Certains choisissent d'utiliser un étui en forme de "sac", voire de réutiliser simplement un sac isotherme. D'autres préfèrent une solution un peu souple permettant de conserver l'usage des poignées de la popote une fois glissée dans l'étui remontant jusqu'au bord supérieur. Voir des exemples iciici ou encore , entre autres.
La bonne solution dépend de l'utilisation et, à mon sens, des dimensions et proportions de la popote. Je ne choisirais pas la même pour un "mug" ou pour une casserole de 2 litres...

Je vous fais grâce d'un tutoriel détaillé, il en existe plusieurs sur le net (voir par exemple les liens donnés plus haut, ou cette vidéo). Je préfère me contenter de quelques remarques et/ou astuces sur les solutions que j'ai choisies.


Version 1 : (pour popote type Evernew ECA 265)

Première version, réalisée avec ce que j'avais sous la main à la veille du départ et alors que je venais tout juste de recevoir la popote...

Matériel :
  • des chutes de matelas mousse métallisé (type M100 Décathlon) pour former l'isolation au sens propre.
  • du scotch type Duck Tape pour assembler le tout.
  • une grille souple pour barbecue (fibre de verre siliconée, à trouver dans votre supermarché préféré, beige ou noire suivant les lots)  

Réalisation :

Les 2 parties (base et couvercle) sont réalisées dans des chutes de matelas mousse.
  • La base s'arrête en dessous des poignées de la popote pour la simplicité de réalisation, pour faciliter l'insertion et éviter de laisser une zone non protégée et/ou une quelconque "languette" entre les 2 poignées,
  • Le couvercle descend bas et est un peu "serré" sur la base afin d'être maintenu en place et constituer un étui de transport, mais reste facile à mettre et à enlever, 
  • Conséquence de ce choix, le couvercle doit être mis en place pour la maintien au chaud ou la cuisson lente (contrairement à certaines autres solutions), et seul le bas de la popote est isolé pendant que je mange, mais sans que cela n'occasionne un refroidissement trop rapide,
  • Les dimensions du couvercle (diamètre intérieur et hauteur) permettent, le cas échéant, de l'utiliser pour y placer intégralement la popote,
  • La face métallisée est placée à l'intérieur pour améliorer l'isolation thermique,
La base est doublée de grille anti-adhérente afin d'éviter que la popote, parfois encrassée par le feu de bois d'une couche de suie chaude, ne colle à l'isolant au risque de le déchirer lorsqu'on veut l'en sortir.

A ce propos, noter que cette couche de suie est plus importante lorsqu'on utilise du bois résineux et que, outre les produits spécialisés (rayons "entretien cheminée" par exemple), elle s'enlève relativement bien en frottant avec de la cendre ou du sable fin et de l'huile de coude. Ou, pour les flemmards et au retour à domicile, en couvrant la suie de talc ou de terre de Sommières et en attendant quelques heures avant de nettoyer avec une éponge et du savon noir.

Verdict :

J'apprécie
  • la (très) bonne isolation apportée par cette housse,
  • la protection qu'elle représente durant le transport,
  • la facilité d'insertion de la popote dans la base (rigidité et hauteur).
J'apprécie moins
  • le volume total du tout qui occupe une place non négligeable dans le sac à dos, 
  • le poids (relativement) important.


Version 2 : (pour mug)

Un mug utilisé lorsque nous partons en couple pour réhydrater un plat ou simplement manger sa part. Il s'agit à la base d'un récipient de pâtes japonaises. L'isolant est fixé à demeure puisque le récipient n'est jamais placé sur le feu.

Matériel : A défaut d'isolant pré-métallisé, j'ai utilisé un rembourrage "feuille" récupéré dans un colis, dont le principal intérêt est que les "bulles" ont une très bonne résistance, et du scotch type Duck Tape.

Réalisation : 
  • Du fait de la forme conique, le plus simple est de fixer l'isolant sur le mug et de le découper au fur et à mesure de l'enroulage avant de le scotcher en position.
  • L'embase est réalisée de façon classique,
  • Puis l'ensemble est recouvert de scotch en protection.
  • Rien n'interdit ensuite de rajouter un couvercle...

Verdict : Très léger, pour une isolation (relativement) faible mais suffisante pour conserver les aliments au chaud le temps du repas (hors conditions extrêmes...).


Autres versions : à venir

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