samedi 22 août 2015

Mercantour : vallons de la Gordolasque et de la Valmasque, vallée des Merveilles, ...

Une balade faite courant juillet et que je devais initialement faire avec une amie (d'où la réservation en refuge) mais que j'ai finalement faite seule, cette amie ne pouvant finalement pas se libérer. 


Honte sous mon scalp, je n'avais pas mis les pieds du côté de la vallée des Merveilles depuis mon arrivée dans la région... C'était le 14 juillet 1988, date assez caractéristique pour que je la retienne, et j'avais été accueillie par des averses de neige sur les hauteurs de Fontanalbe alors que, naïvement, je ne m'étais vêtue que d'un short... Était-ce le souvenir de ce rafraîchissement qui m'avait éloignée de ces vallées depuis ? Il était en tout cas largement temps de corriger cette erreur. C'est chose faite.

Le temps de me lever (rhume tenace aidant, ça traîne, ce matin !) et de faire le trajet depuis chez moi, je ne démarre qu'en fin de matinée, depuis le pont du Countet, parking où je suis loin d'être seule... Pas grave, les paysages sont déjà beaux, et ça mérite bien de se mêler un peu à la foule. 

Je remonte doucement le vallon de la Gordolasque, avec l'inévitable pause touristique devant la cabane qui servit de décors à la série "Belle et Sébastien" des années 60 et marquée d'une plaque commémorative depuis quelques années. Souvenirs... Qui ne me rajeunissent pas ! 


Trêve de nostalgie, le paysage est beau, bien plus dans la réalité et le présent que dans une série télé en noir et blanc dont je me souviens à peine et dont je n'aurais pas reconnu le décors en tant que tel si je n'avais visionné d'anciens épisodes hier soir... 


Mon rhume ne facilite pas la respiration, je suis plutôt fébrile et, montée aidant, je transpire comme rarement, ce qui n'est rien de le dire ! Mais je sais aussi que c'est un des meilleurs remèdes possibles, ça motive.

Beaucoup de monde en ce weekend de juillet, mais ça s'arrange à partir de l'embranchement vers le Lac Autier, direction choisie par la plupart des autres promeneurs.

J'en profite pour admirer tranquillement la cascade un peu plus haut.


Je retrouve le GR52, et m'offre une pause repas en vue du refuge de Nice, près du barrage du lac de la Fous.


C'est beau ! 
Et me donne envie de revenir passer une nuit dans le coin afin d'en profiter pour faire une petite virée jusqu'au sommet du mont Clapier...

Mais pour l'instant, le programme est à la Baisse du Basto : 


Dont je m'approche en profitant de la compagnie des "mes" premiers chamois de la journée tout en remontant le vallon de Chamineye. 


Divers topos, dont le Topo-guide de la FFRP, conseillent de bien repérer le passage d'en bas, considérant la montée comme particulièrement paumatoire... Personnellement, j'aurai la sensation que même les autoroutes sont moins balisées. Par contre, je perds énormément de temps dans la montée par rapport aux temps indiquées dans les dits topo, la faute à mon manque d'aisance dans la caillasse. Le bon côté c'est que, altitude et exercice aidant, mon rhume a enfin déclaré forfait et que je respire enfin normalement.

J'arrive sur la crête... Le paysage est beau, et méritait bien l'effort ! 


Plus qu'à ... redescendre de l'autre côté, vers le lac du Basto.


Descente où je suis toujours aussi peu à l'aise, pour la même raison... Pourtant il faudra bien que je m'y fasse un jour si je veux continuer à randonner dans la région !

J'abandonne le GR52 près du lac, pour bifurquer vers le refuge de la Valmasque où j'ai réservé une place pour la nuit. En longeant les lacs, j'admire de nombreux coins de bivouac possible et regrette d'avoir prévu de passer la nuit au refuge. Par ce temps splendide, il ferait bon profiter de la soirée au bord d'un des lacs... Mais ce sera pour une prochaine fois : même s'il fait très beau, la nuit sera fraîche et ce n'est pas le moment de reprendre froid faute de protection !

Et puis la soirée au refuge n'est pas désagréable, c'est le moins que l'on puisse dire... On profite de la soirée au bord du lac,


Et un groupe d'italiens met l'ambiance à la guitare...

Il commence à être tard. Alors gros dodo !

Le lendemain, j'ai la journée pour rejoindre ma voiture et le temps est beau. Alors je quitte tranquillement le refuge,


Et prends mon temps pour admirer le paysage...

Le vallon de la Valmasque,


Le lac vert près duquel est construit le refuge, le lac noir, et le lac du Basto...





Je retrouve le GR52, qui m'amène à la Baisse de la Valmasque, d'où j'admire les sommets voisins,


Et la célèbre Vallée des Merveilles...


On est dimanche, en juillet... Autant dire que je croise beaucoup de monde dans la vallée. Protection de l'environnement aidant, il est interdit de quitter le sentier, d'utiliser des bâtons à bouts ferrés, de bivouaquer,  etc... Je comprends la démarche, surtout après avoir pu constater les dégradations faites aux gravures rupestres par certains imbéciles, mais cela a quelque chose de malsain dans cet environnement de montagne... Sensation de voir transformer la montagne en jardin public... bref. Finalement, j'ai hâte de quitter la vallée malgré sa beauté.

Beau point de vue sur le lac Long et le refuge des Merveilles,


Je bifurque vers le pas de l'Arpette, ça se couvre un peu... 


Au pas, j'hésite à faire un détour vers le Mont des Merveilles. J'y renonce, à tort, à cause des nuages qui s'accumulent et que je crains de ne voir tourner à l'orage mais qui, finalement, n'auront fait qu'être menaçants quelques heures, et du temps nécessaire alors que j'ai pas mal de route à faire ce soir pour rentrer chez moi... Ce sera pour une prochaine fois. En attendant, je rejoins le pont du Countet par le vallon d'Empuonrame. 


Sacrée descente, par un sentier sans difficulté réelle mais plutôt technique et qui met les genoux et les cuisses à mal... Il mérite bien son nom, le vallon : Et puis on rame ! ... Oui, je sais, j'abuse ! ... Rire.

Au final, une superbe balade, qui aura eu l'intérêt de mettre un terme quasi définitif à mon rhume, de m'offrir un bon coup de soleil sur la nuque, de me dérouiller un peu les guibolles avant les vacances, et surtout de me réconcilier avec un coin que j'avais trop longtemps boudé et qui ne le mérite pas tant les paysages sont beaux ! C'est sûr, je reviendrai. 

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