samedi 2 mai 2015

Choix d'un abri - 1/...

Dans l’optique de la remise en question complète de mon équipement en vue de ma prochaine grande balade, je commence par ... le bivouac. Autrement dit l'ensemble sac de couchage + matelas + abri (au sens large). Un article écrit au fil de l’eau et des souvenirs ou réflexions et qui n'a d'intérêt que personnel, hors à permettre à quelqu'un d'autre de s'inspirer de la "méthode" pour reproduire une démarche plus ou moins semblable de son côté. Pour moi, c'est une façon de formaliser, ce que je ne ferais sans doute pas ou de façon moins complète si je ne me donnais l'objectif de le publier.

Un bivouac, ça sert à quoi ?

Ou plus exactement, ça ME sert à quoi, je l’utilise comment, j’y fais quoi, j’en attends quoi ? C’est la grande question… Plusieurs approches pour le déterminer, complémentaires.
Je commence par faire le point sur les solutions qu'il m'est déjà arrivé d'utiliser, et donc sur l’utilisation passée que j’en ai eue. Je verrai par la suite si j’ai intérêt à faire évoluer cette utilisation (ses principes) ou non.
Je continuerai en faisant le point sur l’environnement et les conditions dans lesquelles je compte utiliser mon nouveau matériel, en fonction de mes projets, voire des idées de balades qui me trottent en tête...
Je ferai ensuite un tour rapide des offres du marché qui ont retenu mon attention d’une façon ou d’une autre et de l’utilisation que JE m’imaginerais en avoir (je sais, j’ai trop d’imagination, rire). Autrement dit étudier la façon dont ces divers produits pourraient à priori satisfaire mes "besoins" éventuellement moyennant adaptation réciproque…
Enfin, je tenterai de réaliser la synthèse du tout afin de déterminer la solution idéale… Il sera alors temps de voir si elle existe ou si je dois, suivant les cas, me lancer dans le DIY ou revoir ma copie et arrêter de fantasmer…

Donc, première étape, retour vers le passé… Souvenirs, souvenirs…

1) Retour d'expérience

Puisqu'il faut bien commencer par un bout, je l’ai fait dans l'ordre chronologique (et en zappant malgré tout les centaines de nuits passées dans ma voiture avec une couette, des virées en roulotte tirée par un cheval, etc.).
En remuant les souvenirs et en repensant à mes diverses balades, au déroulement de mes soirées et nuits quel que soit l’environnement, et au matériel utilisé dans chaque cas, j’ai donc fait la liste du matériel que j'avais utilisé, de ce que j’avais apprécié ou pas, et, surtout, de ce qui s’était bien ou mal passé et j’ai tenté d’en extraire des "constantes" de mon utilisation, qu'il s’agisse de grandes vérités connues de tous ou d’éléments m’étant plus spécifiques. Quitte à mettre surtout en évidence de grosses bourdes, mais vous connaissez la formule : "c'est en forgeant, ... ".
  • Comme beaucoup de personnes de ma génération, ma première tente fut une canadienne 2 places en coton, avec double toit et abside. J’y ai dormi pour la première fois dans le jardin de mes parents lorsque j’étais gosse et ne l’ai abandonnée qu'une fois adulte, après l’avoir trimbalée par monts et par vaux sur les côtes bretonnes, les abords de concours hippiques, ou en Allemagne, Angleterre, … Inutile de dire que j'étais la première de mon entourage (famille, amis, ...) à m'éloigner des routes goudronnées et des hôtels. Ce qui m'a valu de faire bien des bourdes puisque j'avais tout à redécouvrir... Bref. A l’époque, je l’associais à un sac de couchage synthétique type couverture et ne prenais pas de matelas.  
  • Lors d’une longue virée estivale autour de la Méditerranée, j’ai ensuite découvert les joies (parfois relatives) de la nuit à la belle étoile (par beau temps) en me contentant du sac de couchage (toujours synthétique) et d’une simple bâche imperméable sur laquelle je m’installais et que je rabattais plus ou moins sur moi selon les besoins (vent, ondée imprévue). 
  • Lorsque mon fils avait 6 ans, j’ai improvisé avec lui une virée printanière en voiture à travers la France, par le chemin des écoliers. Occasion d’acheter (3 francs 6 sous) une igloo (dôme) de très piètre qualité dans un quelconque supermarché, promenée de campings municipaux en campings municipaux... Et, pour une fois, outre les sacs de couchage type sarcophage (synthétiques…) qui m’avaient été prêtés, j’y avais associé 2 matelas (de plage) gonflables.
  • Depuis quelques années, j’utilise une tente "2 seconds" (version 1 place) de Décathlon lorsque nous partons à 2 en (petite) voiture pour des vacances itinérantes. Suivant les cas, j’y associe un matelas mousse de fitness en EVA de Décathlon, détourné de son utilisation première et plié en 2 dans la longueur ou un matelas gonflable, le Neolite Xlite court d'un ami. Suivant la saison, je me glisse dans un sac de couchage XLite 15 (synthétique, température de confort 15°C, 615g) ou un Valandré Mirage 3/4 (duvet, température de confort 4°C, 700g) et, éventuellement, un drap de sac en coton ou en soie (oui, j’ai les deux).
  • J’ai également découvert le plaisir du hamac (2 places, en toile de spi), associé au XLite ci-dessus, que j’utilise à la belle saison en Provence lorsque je pars pour quelques jours de balade solitaire et que les prévisions météo sont bonnes.
  • Enfin, j’ai eu l’occasion de passer quelques semaines sous de grandes canadiennes type "camp de base militaire" au cours de voyages "en groupe" (Togo, Asie Centrale, …), dans un abri tunnel monoparoi en Gore-Tex (prêté par des cousins que j’avais rejoints pour quelques jours de vacances en camping), ainsi que dans l’une des meilleures géodésiques qui soit (VE25 de North Face) en accompagnant quelques copains lors d’une sortie hivernale en montagne. Et dernier test, j’ai récemment loué une Décathlon Quickhiker Ultralight pour un weekend de randonnée à deux.
Il est clair qu'il y a bien des solutions, des situations et des environnements que je n'ai pas testés... Sans parler du fait que je ne m’étais jamais souciée du poids de mon matériel.
Mais en fouillant mes souvenirs et au regard de cette petite expérience (je ne vous ai pas tout raconté, rire), je m’amuse déjà de constater mon don assez particulier pour attirer les intempéries : pluies diluviennes ininterrompues en Allemagne (l’une des principales crues du Rhin des années 80…) et les terrains gorgés d'eau qui vont avec, coups de vent printaniers bretons et leurs pluies quasiment horizontales (non, je ne parle pas d’un simple "splash effect" mais bien de pluie portée par les rafales et se faufilant sous le double toit), violents orages d’été dans les Pyrénées ou dans le Verdon (le même se révélant dévastateur sur Nice quelques heures plus tard à l'été 2013), … et ma capacité à me retrouver sur des sols (roches, argile desséchée, terre gelée, …) pas copains du tout avec les "sardines" et qui obligent à apprendre très vite à utiliser des ancres, faute de pouvoir aller voir plus loin si ça plante mieux…
Je confirme d’autre part que je suis à proprement parler moins randonneuse que touriste itinérante ou nomade quel que soit le mode de transport. Que ce soit à pieds, en voiture ou autre, j’aime l’improvisation, la liberté, l’autonomie. Conséquence, hors alerte météo ou cas particulier (besoins de ravitaillement, lieux touristique "incontournables", …), je n’anticipe que rarement mes parcours et mes lieux d’arrêt, préférant me fier à l’envie du moment.

Bref. Toujours est-il que tel que j'analyse et tente de synthétiser tout ça... 

Sac de couchage et drap :

Intérêt : il est évident, se tenir au chaud pendant que l'on dort, sachant que, en bons mammifères, notre organisme n'a pas la même régulation thermique durant le sommeil ou la phase d'éveil et que, dans de nombreux cas, nos vêtements ne suffiraient plus une fois endormis. Mais habitude aidant, c'est aussi une question de confort. Je dors mieux en tenue légère sous une couette qu'en tenue de cosmonaute sous un drap, par exemple.

Température confort : Je confirme approximativement celles annoncées par les fabricants selon la norme qui va bien. Ce sont celles auxquelles je m’endors confortablement en "petite" tenue. Par contre j’ai souvent chaud durant la nuit à ces températures là : il n’est pas rare que je transpire un peu en dormant, ce qui m’a amenée à utiliser un drap de sac. Cela ne change pas grand-chose à la température ressentie et évite de salir le sac.

Température limite : je peux descendre de plusieurs degrés sous les valeurs annoncées moyennant quelques vêtements chauds. J’ai du mal à m’endormir, mais je dors bien.

Forme : La forme sarcophage a l’intérêt du poids et du volume à confort thermique égal mais peut se révéler un peu étroite pour moi qui aime dormir dans une position proche de la position latérale de sécurité.

Matière : Le synthétique présente une facilité d’entretien dont je profite honteusement, mais, jusqu'à preuve du contraire (c'est-à-dire avec les sacs que j’ai eu l’occasion d’utiliser), n’a pas le confort du duvet.  J’apprécie la capuche. Sans la fermer (serrer le cordon), je l’utilise comme "protection" de l’oreiller (généralement constitué de vêtements que je n’ai pas sur moi durant la nuit).

Fermeture : J’apprécie de pouvoir ouvrir un peu le bas du sac pour me rafraîchir lorsqu'il fait bien chaud, voire de l’ouvrir intégralement afin de l’utiliser en simple couette lorsque la température ambiante est élevée, en dormant alors dans le drap pour éviter le contact direct avec le tapis de sol ou le matelas.

Autre :
  • Lorsque je pars en couple, j'apprécie de pouvoir jumeler les sacs, ne serait-ce que pour l'intérêt thermique.
  • Une fois rangé, le sac de couchage ne doit pas occuper à lui seul un semi-remorque... Autrement dit ne pas nécessiter à lui seul de multiplier par deux les dimensions du sac à dos...

Matelas : 

Intérêt : Si le sol est "moelleux" (sable fin, paille, …) ou irrégulier (comme une prairie, ce qui permet de répartir la pression comme sur mon futon adoré), je me passe de matelas sans difficulté du point de vue du confort physique. Il devient par contre quasiment indispensable lorsque le sol est froid ou lisse et dur sans possibilité de trouver de "bonne" position, cas typique d’un sol de terre battue ou du plancher d’une cabane. Mais je n’ai jamais eu l’occasion de vérifier les données d’isolation annoncées par les fournisseurs.

Matériaux : Outre le poids, mousse ou gonflable, je n’ai pas réellement de préférence, du moins avec les matelas qu'il m’est arrivé d’utiliser. Seul bémol, les matelas gonflables ont tendance à être bruyants au moindre mouvement et ceux de plage à prix d’appel à se dégonfler dans la nuit (je pense à une question de qualité du matériau ou des soudures), mais sont évidemment bien moins encombrants une fois dégonflés… Quant aux "auto-gonflants", il m'est arrivé d'en utiliser en lit d'appoint, et j'avoue ne pas y voir d'intérêt réel pour un matelas de petites dimensions hormis à disposer d'un minimum d'épaisseur en cas de percement et en attendant la réparation. Enfin, sachant que je ne sors le hamac qu'à la belle saison, je m’y passe très bien de matelas, il en tient plus ou moins lieu du point de vue du confort physique et la question thermique ne se pose pas, hormis que je fixe une couverture de survie sous le hamac en cas de vent…

Dimensions : J'utilise quelques vêtements comme oreiller, pas besoin qu'ils soient posés sur le matelas. De même, si la température le nécessite, je pose les pieds sur le sac à dos. Il me suffit donc d'un matelas dont la longueur est supérieure à ma hauteur cuisses-épaules, et je ne suis pas grande. Par suite, les versions courtes me suffisent largement : plié en 2, le matelas mousse que j'utilise régulièrement ne fait que 90 cm de long. Quant à l'épaisseur, elle n'a pas grande signification si on ne l'associe à d'autres caractéristiques mécaniques, alors à défaut d'en disposer, la meilleure solution est d'essayer.

Tapis de sol : 

Intérêt : Intégré à la tente, à un sursac ou constitué d’une simple bâche, il est indispensable (hors utilisation d’un hamac) pour protéger le sac de couchage de la terre ou du sable et de l’humidité du sol. Je déteste qu'il soit sali ou mouillé (par exemple lorsque je m’y installe ou sors de la tente alors qu'il pleut).

Forme : Par suite, j’apprécie une forme au moins un peu en cuvette sur terrain détrempé et/ou boueux, quitte à ce que ce soit plus subjectif qu'autre chose... Je reconnais d'ailleurs que le "rebords" a un rôle plus large, qui est de matérialiser le bord de mon domaine, de me permettre de le percevoir dans la nuit, d'éviter que je ne repousse mes lunettes ou une lampe posée à côté de moi à l'extérieur, d'éviter que mes mouvements ne me plaquent aux parois de l'abri, etc. J’apprécie qu'il soit nettement plus grand que le sac de couchage afin de conserver son rôle protecteur malgré mes mouvements ou lorsque je laisse le sac de couchage ouvert, voire de servir de protection à l’ensemble de mes affaires éventuellement posées autour de moi (et ce même si je ne suis pas du genre à tout étaler…).

Matériaux : J'avoue n'avoir jamais été attentive aux matériaux utilisés. Ceci étant, faute d’avoir toujours un grand choix de sols et de grandes possibilités de les "préparer", il doit avoir une bonne résistance à l’abrasion (frottement sur certains sableux par exemple), au percement (gravier acéré, échardes de plancher, …) et, évidemment, être parfaitement imperméable.

De fait, il constitue véritablement le "cœur" de mon abri, au sens où il en est la composante principale et la seule dont je n’envisage jamais de me passer, qui soit permanente et systématique (là aussi hors hamac qui, en quelque sorte, constitue le tapis de sol ultime…).

Abri (toit) : 

Intérêt : Si n'était la problématique de la condensation, il se résume pour moi à me protéger du vent, de la pluie et, éventuellement, de certains regards. En l’absence de tout ou partie de ces paramètres, je m’en passerais, et m'en suis d'ailleurs passée à diverses reprises. 
En d'autres termes, pour moi un abri sert à ... abriter lorsque nécessaire. Et je considère que, correctement monté et arrimé dans un lieu correct (au regard du possible…), il doit être efficace dans ce rôle. Mais ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : je ne suis pas folle, et je ne compte pas sur un simple abri pour me protéger d'un tsunami, d’une tornade ou même d’une tempête avec des vents à 120km/h…  
Quant à la condensation, intérieure ou extérieure, elle est une histoire de point de rosée, autrement dit d'équilibre entre la quantité d'eau présente dans l'air et la température : plus il fait chaud, plus l'air peut "porter" de vapeur d'eau avant saturation. Elle se produit donc : 
  • à l'extérieur lorsque la quantité d'eau en suspension augmente ou que la température ambiante diminue et que l'eau en suspension se dépose un peu partout (cas de la rosée matinale ou du brouillard par exemple), sans réelle solution hors à ne se rendre que dans des régions sèches où les températures (nocturnes) restent élevées... L'intérêt de l'abri est alors de constituer une "bulle" de relative chaleur, où ce dépôt sera donc un peu limité, à défaut d'empêcher l'humidité de pénétrer.
  • à l'intérieur lorsque, en particulier, la sueur et la respiration des dormeurs fait monter le taux d'humidité ambiant au delà du "supportable" par l'air ou que les parois de l'abri, refroidies par l'extérieur, descendent en dessous de la température critique. L'abri est alors plutôt un handicap en confinant cette humidité, et la meilleure solution réside dans une aération permettant de l'évacuer.
En conséquence... Et hors erreurs d'analyse de ma part.

Matériaux : Même si j'avoue que cela est lié à de mauvais souvenirs, je n'aime pas le coton... Il a l'intérêt d'absorber jusqu'à 100% de son poids en eau, ce qui limite la condensation, mais c'est au détriment de l'imperméabilité. Sans parler des risques de moisissure et du poids lorsque les conditions météo imposent de remballer une toile mouillée... A contrario, je connais mal les polymères dans cet usage, me contentant de constater qu'ils sont plus légers, imperméables ou presque si on les choisi et les met en oeuvre correctement et qu'il suffit de les secouer un peu pour les "sécher" un minimum mais qu'ils ne pardonnent pas le contact en cas de condensation. Je serais bien incapable, par contre, de discuter des avantages et inconvénients relatifs des différents choix disponibles...

Dimensions : Je ne suis pas grande, et en position de sommeil je demande juste à avoir suffisamment d'espace pour que le sac de couchage ne touche pas de parois mouillées malgré mes mouvements. Mais quand les conditions extérieures s'en mêlent, l'abri devient pour moi un "espace de vie" pour m'habiller (en camping par exemple), cuisiner, manger, lire ou autre lorsque la météo est mauvaise, ce qui impose un minimum de hauteur "sous plafond" afin de m'y tenir assise sans me transformer en mat... Et sachant que la forme impacte cette habitabilité tout autant (ou presque) que les dimensions à proprement parler. Je n'apprécie pas, par exemple, de devoir m’asseoir dans l'ouverture pour pouvoir disposer de cette hauteur.

Porte : Je le disais, je n'aime pas que le tapis de sol soit mouillé ou sali lorsque je rentre ou sorts de la tente. En ce sens, j'apprécie donc les "sas" d'assez grandes dimensions pour s'y déchausser où y enlever un imperméable sans tout tremper, que ce soit parce que l'imperméable dégouline ou que la pluie tombe directement dans l'abri tant que la porte est ouverte. C'est l'inconvénient de la "2 secondes" de D4 du fait de l'inclinaison de l'entrée et, à l'inverse, le principal intérêt des grandes absides, même si je ne tiens pas spécialement à cette séparation totale : d'autres solutions existent, comme par exemple de pouvoir replier (ou reculer) le tapis de sol pour le "protéger" tant qu'il risque d'être sali. Peut être parce que je ne suis pas grande et ai toujours la place de caser tout mon matériel avec moi, je ne vois d'ailleurs pas trop l’intérêt des petites absides n’apportant pas ce confort de "sas" ou de "zone à vivre" et permettant tout juste de caser le sac à dos durant la nuit.

Forme générale : De fait, je n'ai pas testé toutes les géométries possibles et, en particulier, ne connais pas la pyramide du tipi. Ceci étant, toutes choses égales par ailleurs et mes souvenirs de mécanique étant ce qu'ils sont (les quelques cas que j'ai testés ne les contredisant pas), l'igloo (celui des inuits, autrement dit un caténoïde ou chaînette de révolution), est la forme résistant le mieux aux intempéries et, en particulier, au vent. Les tentes qui s'en inspirent (dômes, géodésiques, ...) ont de plus l'avantage d'être généralement auto-portantes ce qui, en cas de vent, les rend moins sensible à la qualité d'arrimage qu'une canadienne par exemple et garantit une meilleure tension de la toile. Elles offrent par ailleurs une habitabilité supérieure à volume égal du fait (entre autre) de la pente des parois et ont un intérêt thermique non négligeable. A contrario, le sommet horizontal laisse la condensation stagner contrairement aux pentes importantes des canadiennes qui lui permettent de s'écouler jusqu'au sol. Elles s'associent de plus à des armatures plus complexes et donc plus lourdes et/ou plus nombreuses.
Pour avoir testé des pluies portées par les rafales et le "splash effect", j'aime que le toit descende bas, quitte à être prolongé d'une jupe ou que la cuvette du tapis de sol remonte "haut" sur les parois. Ce qui ne doit toutefois pas transformer l'abri en sauna hermétique...

Double toit : Son rôle d'isolation thermique étant très faible, il a surtout l'intérêt d'éviter le contact avec la toile extérieure mouillée et, éventuellement, d'être une protection contre les insectes (au sens où il s'associe à une chambre intérieure fermée de moustiquaires). Encore que, sur ce second point, il soit très insuffisant lorsque le risque est réel pour des raisons sanitaires par exemple, auquel cas il est indispensable de disposer en complément de moustiquaires personnelles et de répulsifs puissants, par exemple.

Montage : Surtout en itinérance, j’apprécie que le montage et le démontage soient rapides, réalisables simplement en étant seul, et puissent se faire sans détremper la chambre ou le tapis de sol en cas de pluie constante. C'est l'avantage incontesté de la "2 secondes" : le temps de la jeter au sol et on peut s'y abriter, le rangement se faisant également très rapidement une fois "compris le truc".
Outre l'avantage cité plus haut de maintien de la tension de la toile même en cas de vent, l’auto-portance offre le luxe de permettre de n'utiliser qu'une partie des "sardines" (voire aucune, je plaide coupable) en l'absence de vent... Ce n'est pas désagréable, surtout lorsque le terrain ne facilite pas l'arrimage et rendrait difficile le montage correct des autres géométries.

Rangement : Sans commentaire sur la géométrie de la "2 secondes" une fois repliée... En voiture ça va, elle se glisse derrière un siège sans difficulté mais, sur un sac à dos, le moins que l'on puisse dire c'est que... c'est pas ça (sauf à vouloir s'envoler ou s'accrocher partout au moindre passage étroit)... Autrement dit, outre son poids à transporter, l'abri doit pouvoir être replié de façon "intelligente", que ce soit pour être glissé dans le sac à dos ou y être simplement fixé.

Autre :
  • Chat échaudé craint l'eau froide et pour avoir testé des fermetures éclair qui laissaient passer la moindre goutte d'eau, ou des amorces de déchirures aux zones de concentration de contraintes en cas de vent fort, je suis attentive à la qualité des finitions, coutures et renforts...
  • Enfin, j'en parlais précédemment, les aérations doivent être suffisantes (et correctement placées) de façon à permettre une certaine circulation d'air et limiter la condensation. 

Quant au hamac, j'adore et il est parfaitement adapté aux forêts provençales à ne nombreux points de vue, mais il faut reconnaître que c'est vite lourd, ne s'installe pas n'importe où et que, en cas d'intempéries, ce n'est pas suffisant seul.

Et sur ce... Je m'arrête là pour aujourd'hui. La suite (mes projets, les offres catalogues, ...) ce sera pour une prochaine fois. 

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